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LA MALADIE DE SEVER


Rédigé le Mardi 15 Mars 2011 à 15:46 | Lu 3936 commentaire(s) modifié le Mardi 15 Mars 2011

Dr Gilles Mondoloni, Médecin ostéopathe, Médecin du sport, Traumatologue du sport (Maisons-Laffitte, Yvelines), Attaché des Hôpitaux de Paris, ostéopathe du sport.

La maladie de Sever

La maladie de Sever touche de nombreux enfants volontiers préadolescents. Son diagnostic doit être fait précocement pour ne pas compromettre la guérison et une reprise sportive précoce.
                             

  Elle correspond à une atteinte du noyau d’ossification secondaire du calcanéum dont l’origine est le plus souvent microtraumatique corollaire à un surmenage du système suro-achilléo-calcanéo-plantaire dans la pratique de sports comportant beaucoup de sauts et réceptions de saut réalisés à intensité assez élevée.

 

Elle se développe chez l’enfant pubertaire âgé le plus souvent entre 8 et 14 ans où il existe une dysharmonie entre la force musculaire croissante, l’intensification de la pratique sportive et la fragilité constituée par le cartilage de conjugaison.

 

Le jeune sportif ressent une talalgie (douleur du talon) souvent unilatérale d’allure mécanique gênant initialement la pratique sportive puis pouvant entraver les gestes de la vie courante.

 

L’examen clinique montre le plus souvent une absence de douleur à l’étirement passif, à la contraction active du triceps. Il existe souvent une vive douleur à la pression postéro latérale du calcanéum, une douleur à la percussion en regard, et une absence de douleur à la palpation du tendon calcanéen.

 

Le diagnostic est le plus souvent clinique, les radiographies sont souvent peu contributives et montrent inconstamment une condensation du noyau apophysaire ainsi que sa fragmentation.
 

 

Le traitement consiste en :
  1. Un repos sportif plus ou moins absolu fonction de l’intensité des douleurs pendant au minimum 2 mois, mais parfois beaucoup plus (jusqu’à 9 mois),
  2. Le port de semelle amortissante, d’environ 2 cms de haut ou de chaussures à talons surélevés,
  3. La cryothérapie pluriquotidienne,
  4. La réalisation de mésothérapie antalgique et ostéoblastique (xylocaine et calcitonine) loco dolenti, parfois pour certains le recours à un reminéralisant homéopathique (Rexorubia) et parfois la réalisation d’une contention adhésive avec mise en équin mineure pour mettre en détente le triceps sural.
  5. L’ostéopathie. L’ostéopathie permet de diminuer les tensions sur les chaînes musculaires qui ont favorisé l’apparition de la maladie de Sever. Elle redonne un jeu harmonieux aux articulations de la cheville ou du pied ce qui permet de "mettre au repos partiel" la surface osseuse qui est en souffrance.